Monseigneur THEAS
Pierre-Marie Théas est né à Barzun le 14 septembre 1894 et est mort à Pau le 3 avril 1977. Il a été évêque de Montauban puis de Tarbes-Lourdes.
Le 30 août 1942, Monseigneur Théas, évêque de Montauban (Tarn-et-Garonne), demanda à tous les curés de son diocèce, comme l'avait fait le dimanche précédent l'archevêque de Toulouse Monseigneur Saliège (q.v.), de donner lecture en chaire d'une vigoureuse lettre de protestation contre la politique anti-juive de Vichy. Elle disait notamment : "Je proclame que tous les hommes, aryens ou non aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu... Ces mesures antisémites actuelles sont un mépris de la dignité humaine, une violation des droits les plus sacrés de la personne et de la famille..." Le prélat était pourtant au courant des pressions exercées par les autorités sur Monseigneur Saliège. Non content de protester publiquement, il ouvrit les portes de l'évêché à ceux qui oeuvraient pour sauver les Juifs, mettant à leur disposition un bureau où ils fabriquaient de faux papiers.
Il demanda également aux directeurs de toutes les institutions catholiques du diocèse de cacher des Juifs. Au début du mois de juin 1944, il refusa de recevoir le maréchal Pétain venu en visite officielle à Montauban, ce qui lui valut d'être arrêté le 9 juin et interné au camp de Compiègne. Il n'en sortit qu'à la Libération.
"Il fut une des rares français à avoir protesté contre les mesures antisémites du gouvernement de Vichy, mais aussi à croiser les grandes questions sociales, politiques, religieuses et internationnales des deux premiers tiers du XXè siècle." (extrait du livre intitulé “Pierre-Marie THEAS - Un évêque à la rencontre du XXè siècle” écrit par Sylvaine Guinle-Lorinet, à votre disposition à la bibliothèque de barzun).
La place centrale de Barzun porte son nom ; une plaque a été apposée sur la façade de la mairie et une autre à l'intérieur de l'église.
Un « JUSTE de France » né à Barzun
Le 8 juillet 1969, l'association « Yad Vashem » lui a décerné le titre de JUSTE parmi les Nations.
Les Justes, dont les actions constituent des exemples exceptionnels de courage, de générosité et d'humanité sont des phares pour les prochaines générations, justifiant ainsi la devise extraite du Talmud et figurant sur la médaille des Justes : « Quiconque sauve une vie sauve l'Univers entier ».
Au 1er janvier 2014, le titre avait été décerné à 25 271 personnes à travers le monde, dont 3 760 en France. Cependant, le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes, faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme.
Gaston HÊCHES
Gaston HECHES, né le 14/11/1900 à Barzun, Pierre HECHES (cordonnier) et de Marilie CAZALA, sera le quatrième d’une fratrie de 7 enfants.
La famille HECHES est installée à Barzun depuis la moitié du XIXème siècle. Le grand-père Dominique de Viscos (Hautes-Pyrénées) avait épousé une béarnaise Marie Lassus, et avait même été le cantonnier du village de Barzun.
Gaston HECHES, tout jeune, apprend le métier de pâtissier et de cuisinier, métier qu’il exercera toute sa vie professionnelle et deviendra même Professeur de pâtisserie.
Le 15 novembre 1924, il épouse une lourdaise Marguerite, Marie, Louise MOLE avec laquelle ils s’installeront comme restaurateurs à Tarbes, dans un café-restaurant qui deviendra le centre de leur activité de résistants actifs.
Général BIDOT
Jean Bidot, né à Barzun le 4 août 1891. Il est le fils de Julien Bidot et de Marie Caillabet. Son père est le fondateur de la petite entreprise familiale de fabrique d’eaux gazeuses. Il aurait fait ses études de médecine à Lyon. Jean Bidot devient médecin militaire : médecin-capitaine au 14 ème régiment de Tirailleurs Sénégalais, médecin-colonel à la Direction du Service de Santé de l’Afrique Occidentale Française. Sa carrière le conduit en 1929 en Guyane où il est nommé médecin des bagnes à Saint-Laurent de Maroni et aux Iles du Salut. Récompensé à deux reprises, il est en effet promu Chevalier de la Légion d’Honneur en 1928 puis Officier de la Légion d’Honneur en 1946. Il vécut sa retraite à Barzun dans sa maison natale auprès de sa sœur Mme Catherine Bidot, épouse de M Gabriel Cazaux. Il décède, dans son village, le 3 mai 1956. Il est à noter qu’une rue de la commune porte son nom.